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Virginie THOMAS
soprano

ACTUALITÉS

soRTIE CD Mademoiselle Hilaire le 28 novembre 2025

Biographie

Virginie THOMAS s’est imposée comme une interprète incontournable des rôles légers dans le répertoire baroque français. Son chant sensible, délicat et incarné brille dans les rôles de muse, nymphe, bergère et amoureuse des opéras de Lully, Charpentier, Rameau ou Mondonville, qu’elle a chantés sous la direction des chefs William Christie, Raphaël Pichon, Christophe Rousset, Alexis Kossenko, ou Gaétan Jarry.

Après avoir participé à une dizaine d’enregistrements en soliste, elle sort en mai 2023 son premier disque récital « Nymphes » pour le label L’Encelade. Salué par la critique, il a notamment obtenu 5 diapasons.

Son 2e album solo, Mademoiselle Hilaire, paraîtra en novembre 2025.

En 2023, elle est la 2d woman et la 2d witch dans Dido and Aeneas de Purcell (Blanca Li / William Christie) à Madrid, Barcelone, Compiègne et Versailles, ainsi que Cloris dans George Dandin de Lully pour 30 dates à l’Athénée et en France (Michel Fau / G. Jarry).

Pour la saison 23/24, elle incarne dans Médée de Charpentier avec Les Arts Florissants le 2e fantôme à l’Opéra National de Paris puis le 1er fantôme au Teatro Real de Madrid. Elle est Flore dans Atys de Lully avec Les Ambassadeurs-La Grande Ecurie à Avignon, Tourcoing et au Théâtre des Champs Elysées.

En novembre 2024, elle chante le rôle de la Statue dans Pygmalion de Rameau sous la direction de Reinoud Van Mechelen (A Nocte Temporis)

Dernièrement, elle a aussi été Thalie dans Platée de Rameau (W. Christie / R. Carsen) et une Nymphe dans Titon et l’Aurore de Mondonville (W. Christie / Basil Twist) à l’Opéra Comique, la Nymphe dans Armide de Lully au Théâtre des Champs-Élysées (W. Christie / R.Carsen), Céphise, dans Pygmalion de Rameau en Europe et à New York (W. Christie), Daphné dans Actéon de Charpentier en France et aux USA (W. Christie), une bergère et une suivante d'Urgande dans Amadis de Lully à Versailles et Beaune (C. Rousset), une Heure, la Bergère Égyptienne dans Phaëton de Lully à Beaune, Lausanne, Paris, Londres (C. Rousset), La Poésie dans Les Arts Florissans de Charpentier (G. Jarry), Actéon dans Actéon changé en biche de Charpentier (G. Jarry).

Formée au Conservatoire de Toulouse où elle obtient en 2005 un 1er prix à l'unanimité, puis en 2006, son diplôme professionnel de musique ancienne à l'unanimité, avec les félicitations du jury, elle chante également sous la direction de Paul Agnew, Joël Suhubiette, Emmanuel Krivine, Jérémie Rhorer, Emmanuelle Haïm, Leonardo Garcia Alarcon, Marc Minkowski, Sébastien Daucé, Bertrand Cuiller, Vincent Dumestre...

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CD MADEMOISELLE HILAIRE

L’histoire commence de nouveau par une nymphe, celle du Ballet des Muses (J.B.Lully 1667).

Accompagnée par le violon de Jean-Baptiste, c’est Mlle Hilaire qui chante.

Surnommée « le cristal humain », Hilaire Dupuis (1625-1709) fut l’une des chanteuses incontournables des ballets de cour et des premières comédies-ballets de Lully. Belle-sœur de Michel Lambert, elle interpréta ses airs de cour et ses Leçons de ténèbres.

Elle était une véritable complice musicale du célèbre théorbiste et compositeur, avec qui elle cohabita de longues années. Jean-Baptiste Lully, qui épousa sa nièce Madeleine Lambert, fut aussi leur illustre colocataire.

Du quartier des Petits-Champs à Paris, où ils vécurent plus de 10 ans, à la propriété de Puteaux qui abrita de nombreuses soirées et fêtes, ce programme sous forme de biographie musicale rassemble une sélection d’airs qu’elle a interprétés à la cour et dans les salons (Lambert, Lully et même Cavalli à l’occasion des noces de Louis XIV).

J’ai choisi de puiser essentiellement dans le répertoire des ballets de cour de Lully en retenant ceux où sa participation est attestée. Certaines pièces ont encore un caractère très similaire à celui des airs de cour (présence de doubles écrits par Lambert), d’autres se développent de façon plus dramatique sous forme de lamento. Les duos et trios en français et en italien évoquent aussi ses collaborations avec les célèbres Anne de la Barre, Anna Bergerotti et Mlle de Saint Christophe.

Après un premier programme consacré aux nymphes, c’est un hommage à une femme bien réelle, une musicienne, une femme d’affaire « qui forma avec Lambert une communauté de talents et de caractères, si solide et si constante qu’elle ne s’éteindra qu’à leur mort. » (C. Massip dans L’art de bien chanter)

Lully : extraits du Ballet de la Raillerie, Ballet d’Alcidiane, Ballet des Saisons, Le Ballet des Muses

Lully / Lambert : extraits du Ballet des Arts, La Naissance de Vénus,

Cavalli : extrait de Ercole Amante

Pour cet enregistrement, je serai à nouveau entourée de mes compagnes nymphes Maud Gnidzaz, Juliette Perret (dessus), et Anaïs Bertrand (bas-dessus) ; le continuo sera constitué de Romain Falik (théorbe), Robin Pharo et Agnès Boissonnot-Guilbault (violes de gambe), Guillaume Haldenwang (clavecin) ; le reste de l’orchestre réunira Emmanuel Resche-Caserta et Tami Troman (violons), Maialen Loth et Lucia Peralta (alto), Camille Dupont (basse de violon), Julien Martin et Lucile Tessier (flûtes).

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Pré commander

Il y presque 15 ans, William Christie me proposait de rejoindre le chœur des Arts Florissants pour la production d’Armide de Lully au Théâtre des Champs-Élysées. Il me confia également le rôle de la Nymphe… Depuis ce moment marquant, ma carrière d’artiste lyrique dans de prestigieuses formations telles que Pygmalion, le Chœur de Chambre de Namur, Marguerite Louise, m’a amenée à interpréter les rôles de Bergères, Suivantes, Muses et Nymphes ! Ce projet est donc un hommage à tous ces personnages ô combien attachants qui accompagnent ma carrière d’artiste lyrique.

La Nymphe, personnage surnaturel et bienfaisant, a très souvent un rôle bref dans l’opéra baroque français. Il était traditionnellement confié à un coryphée de la troupe des chanteurs de l’Académie royale de musique. Souvent personnage léger et libre, baptisée Naïade, Dryade, ou Néréide, la Nymphe est la voix de la raison et de la sagesse (malgré des paroles en apparence naïves) qui s’oppose aux rôles de la tragédie, tourmentés par la passion. Cependant, compositeurs et librettistes font parfois le choix de mettre la Nymphe au centre de l’histoire, et de la confronter à ces mêmes passions amoureuses : Aréthuse, Scylla, Ismène…

Avec la complicité du musicologue Benoît Dratwicki, de la claveciniste Béatrice Martin, du violoniste Emmanuel Resche-Caserta et de mes collègues et amis musiciens, j’ai voulu mettre en lumière les multiples facettes de ces nymphes par un florilège d’extraits d’opéras, en partie méconnus, de compositeurs tels que Lully, Desmarest, Colin de Blamont, Francœur, Rebel, Mondonville, Rameau. Quelques pièces pour clavecin de François Couperin et Jean-Philippe Rameau complètent ce programme. Un programme intimiste et aux multiples facettes.